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Flore MOUATCHA DDC/Koung-Khi |
[11/03/2004] |
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Bayangam (Koung-Khi) -Les femmes Bayangam, Batoufam, Bandrefam et Bandjoun — pour ne citer que celles-là — se sont donné rendez-vous le 8 mars dernier à l’esplanade de la mairie de Kassap-Bayangam. Une première. Sous l’impulsion du délégué départemental de la Condition féminine, Mme Marrah Epie, Bayangam a eu l’insigne honneur d’accueillir et de fêter la femme du Koung-Khi. L’euphorie et l’élégance étaient de mise. Il fallait absolument faire bonne impression, surtout lorsqu’on interpelle les consciences sur sa situation. Cette année, ce que femme a voulu à Bayangam, c’était de prendre effectivement conscience de l’existence du Sida. Car comme on l’a entendu dans différentes allocutions, le Sida n’est ni un poison lent, ni un mauvais sort ; la maladie est bel et bien là et il faut la combattre. Justement, une vaste campagne d’information et d’explication à travers causeries éducatives, table ronde et sensibilisation radiophonique a été menée à ce sujet pendant une semaine. A entendre la reprise en écho des enseignements reçus, l’on a tout de suite compris que le message était passé : "La femme sexe fort, productrice, reproductrice et agent de développement dit non au VIH/Sida". Virus redoutable et capable de venir à bout de ses efforts par inadvertance. Elle a ainsi pris l’engagement d’être fidèle à un seul partenaire, de promouvoir le changement de comportement pour une population responsable, de sensibiliser les tradipraticiens sur les inconvénients de l’utilisation des objets coupants non stérilisés et la pratique de l’autopsie traditionnelle. Des promesses que quelques observateurs qualifient déjà d’utopiques. Car pour eux, la lutte contre le Sida reste encore très urbaine et il faut des journées comme celle du 8 mars pour voir un bref déploiement dans l’arrière-pays. Autrement dit, tant qu’aucune action concrète et pérenne n’est menée dans la zone rurale, les résolutions prises sous la bannière de la 19e édition de la journée internationale de la femme resteront sans impact réel. En tout cas la réflexion sur le thème retenu cette année doit se poursuivre. Outre la présence des reines (maffo), la femme a bénéficié de l’attention des hommes. Le préfet qui présidait la cérémonie était entouré de ses proches collaborateurs, du chef supérieur Bayangam, des maires des communes rurales de Bayangam, Pété-Bandjoun et Djébem. Comme il est de tradition ici, les bébés nés en début d’année ont reçu des cadeaux des mains de Mme Sohaing Maffo Kam Colette.
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